Le gouvernement du Canada admet avoir causé du tort à la première nation des Siksika.
M Trudeau présent à la cérémonie de signature dans son discours a mentionné « Nous sommes réunis aujourd’hui pour rectifier un tort du passé ». Le gouvernement du Canada avait agi de manière déshonorable en prenant plus de 46 500 hectares de vos terres agricoles et minières les plus riches et les plus productives. Avec un règlement de revendication « historique » de 1,3 milliard $ le gouvernement canadien à honorer sa dette pour les terres qu’il a illégalement retirées en 1910 à la nation des Siksika.
Une cérémonie qui s’est déroulé au parc historique Blackfoot Crossing, en Alberta.
Le chef de la Première Nation des Siksika, Ouray Crowfoot était aussi présent dans cette cérémonie historique de signature d’un règlement de revendication territoriale dans la Première Nation de l’Alberta. Il a salué ce geste mais juge cependant que cette indemnisation ne réparera jamais
complètement les torts causés par le gouvernement à son peuple.
Le Canada doit arrêter d’utiliser le mot ”réconciliation”, a-t-il souligné. Oui, 1,3 milliard de dollars, c’est beaucoup d’argent, mais nos terres ne redeviendront jamais ce qu’elles étaient auparavant.
Pour le chef Crowfoot cet argent servira à lancer de nombreuses initiatives au sein de la Nation des Siksika, comme promouvoir des cours de langue pied-noir. Un fonds de placement sera créé au nom de la Nation des Siksika par le conseil de bande compte créer et une distribution de 20 000 $ à chacun des membres de cette nation sera versée en juillet grâce à cette indemnisation.
Les torts redresser par ce règlement, remontent à plus d’un siècle, lorsque le gouvernement du Canada de l’époque a décidé de rompre la promesse faite dans le cadre du Blackfoot Treaty (Traité no 7) et en retirant illégalement près de la moitié des terres de réserve de la Nation Siksika pour les vendre aux colons, y compris certaines des terres agricoles et minérales les plus productives. Ce règlement met fin à plusieurs revendications territoriales en suspens et les litiges connexes.
Faits saillants
- La cérémonie de signature d’aujourd’hui a lieu sur les Blackfoot Treaty Flats, où le Blackfoot Treaty (Traité no 7) a été signé en 1877 entre le gouvernement du Canada et cinq Premières Nations, dont la Nation Siksika.
- La revendication relative à la cession de 1910 porte sur 115 000 acres de la réserve des Siksika et de certains droits miniers pris par le Canada.
- Le règlement annoncé aujourd’hui donne également suite à des revendications de longue date liées au district d’irrigation de la rivière Bow, à la revendication du Canadien Pacifique et à d’autres griefs historiques liés aux terres.
- Aux termes du règlement, la Nation Siksika peut, au fil du temps, acquérir jusqu’à 115 000 acres de terres pour les ajouter à sa réserve de terres, dans le cadre d’accords de gré à gré.
- Différentes étapes doivent être franchies avant qu’un terrain puisse recevoir le statut de réserve, notamment des consultations avec les municipalités et d’autres groupes autochtones.
- La revendication territoriale a été déposée au tribunal pour la première fois en 1960 par la Nation Siksika.
- En 2008, des pourparlers exploratoires ont été entamés entre la Nation Siksika et le Canada afin de résoudre cette affaire sans avoir recours aux tribunaux.
- En novembre 2021, les négociateurs des parties ont paraphé un accord de règlement.
- En décembre 2021, les membres de la Nation Siksika ont approuvé le règlement lors d’un scrutin communautaire. Plus de 77 % des électeurs admissibles qui ont voté étaient en faveur du règlement.
- En avril 2022, la Nation Siksika et le Canada ont signé le règlement.
- À ce jour, le Canada a réglé plus de 590 revendications particulières au moyen de règlements négociés avec les Premières Nations du pays. Cela comprend plus de 180 revendications réglées par la négociation depuis 2016.
Source: pm.gc.ca
Quelle élégance de la part du gouvernement canadien !!! On espère qu’un jour la France pourra faire le même geste à ce beau petit pays dénommé Haïti qui s’est fait dépouiller par la grande nation française en versant à la France de l’argent pour payer une soi-disant dette de l’indépendance sur plus d’un siècle.
