La pénurie de main-d’œuvre fait ses obligations au gouvernement du Canada - Canadahebdo

La pénurie de main-d’œuvre fait ses obligations au gouvernement du Canada

Bientôt le gouvernement du Canada sera obligé de mettre en veilleuse certaine loi afin de permettre aux étudiants internationaux de travailler plus que la limite d’heure qui est de 20 heures par semaine afin de faire face aux pénuries de main-d’œuvre.

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Le ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser, a annoncé vendredi dernier que des changements pouvant permettre aux étudiants internationaux de travailler plus que 20 heures seront en vigueur à compter du 15 novembre, jusqu’à la fin de 2023.

Une bonne nouvelle pour les entreprises canadiennes qui ne savent pas à quel saint qu’il faut s’adresser pour pouvoir  embaucher de nouveaux personnels. À avoir, bien avant cette annonce, les étudiants étrangers pouvaient travailler à l’extérieur de leur campus pour un maximum de 20 heures par semaine. Désormais, ils pourront travailler plus de 20 heures par semaine. Avant cette annonce, les étudiants étrangers pouvaient travailler à l’extérieur de leur campus un maximum de 20 heures pendant leurs sessions d’études.

« Cela signifie que 500 000 étudiants qui sont déjà au Canada peuvent choisir de travailler davantage s’ils le souhaitent ».

« Nous devons composer avec une économie qui a un million d’emplois disponibles et les employeurs ont de la difficulté à trouver le nombre de travailleurs nécessaires en cette période de reprise économique et de croissance », a lancé le ministre canadien de l’Immigration, Sean Fraser.

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Des réactions après l’annonce du ministre

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec voit du positif comme du négatif dans la nouvelle.

 « C’est un contexte difficile pour les finances de tout le monde, surtout avec l’inflation, sans compter que les étudiants étrangers paient des droits de scolarité plus élevés »,

Toutefois, elle s’interroge sur les motivations du gouvernement fédéral. « Vingt heures par semaine, c’était déjà beaucoup, et on s’inquiète des répercussions sur la réussite des étudiants. Cette annonce n’est pas guidée par un souci de réussite, mais par la pénurie de main-d’œuvre ». Souligne Maya Labrosse, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec.

Le président de l’alliance canadienne des associations étudiantes, a salué cette annonce. « Permettre aux étudiants internationaux de travailler un plus d’heures que d’habitude hors campus leur aidera non seulement économiquement mais aussi  à accroître leurs expériences éducatives et sur le marché du travail ».  C’est une victoire pour les étudiants étrangers, et pour le Canada », a commenté le président de l’alliance, Christian Fotang.

Selon le professeur d’économie à l’Université de Waterloo, M Mikal Skuterud, « les étudiants sont favorables à un tel changement, mais ce dernier soulève des bémols. Il rappelle que ces étudiants occupent souvent des emplois peu qualifiés et que la nouvelle politique encourage davantage d’emplois dans les secteurs les moins bien rémunérés de l’économie».

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